Il y a des duels célèbres : thé ou café, plage ou montagne, pain français ou… d’ailleurs. Et puis, il y a la bise contre le hug ! Deux pratiques sociales, deux continents, deux cultures, mais un seul message : “hey, content de te voir !”

Bise ou hug : lequel est le plus identitaire ?

La bise : un emblème français

Depuis l’Antiquité romaine, les baisers de salutation (basium) existaient déjà entre proches, amis et personnes du même rang. Mais la "bise” telle que nous connaissons aujourd’hui est à la fois un signe d’affection et un véritable rituel social. Faire la bise, ce n’est pas seulement saluer : c’est reconnaître l’autre, affirmer un lien, marquer une forme de reconnaissance sociale.

Même si elle est solidement ancrée dans la culture française, la bise existe aussi dans d’autres pays (Belgique, Italie, Moyen-Orient…) en tant que geste de familiarité.

Le hug : un symbole de chaleur et de confiance

Le hug, lui, fait partie intégrante de la culture nord-américaine. C’est un geste spontané, utilisé en famille comme entre amis. Il exprime la confiance, l’affection, et un sentiment de togetherness : en s’enlaçant, les individus créent un espace commun, à la fois symbolique et physique.

Saviez-vous que le mot hug vient du vieux norrois (la langue des Vikings, parlée en Scandinavie pendant le Moyen Âge) hugga, qui signifiait “réconforter” ? Une étymologie qui souligne à quel point ce geste est lié à l’empathie.

Lequel est le plus simple à adopter ?

Côté bise : une richesse régionale étonnante

En France, la bise, c'est un art subtil, presque un rituel, une mini-chorégraphie ! Une légère inclinaison de tête, un frôlement de joue, un mwah parfaitement dosé (son facultatif mais apprécié). Comme une recette régionale, elle varie selon l’endroit, l’époque, l’humeur… parfois même selon la personne.

On peut faire deux, trois, voire quatre bises, et commencer soit par la joue droite (plutôt au Nord), soit par la gauche (plutôt au Sud).

Côté hug : un spectre émotionnel large

Le hug, lui, va droit au but. Pas de calcul, ni chorégraphie, juste deux bras qui se referment. C’est simple, rapide et enveloppant.

Mais attention ! Il en existe toute une palette. Le friendly side-hug (léger, discret, “safe”), le standard hug (chaleureux et très répandu), ou encore le full bear hug (intense, complet et réconfortant).

Verdict ? Match nul ! 

« La bise vs le hug » fait partie de ces combats qui n’ont pas de vainqueur. À l’Alliance Française de Berkeley, nous n’avons pas de préférence. En revanche, nous nous amusons beaucoup à observer les variantes qui naissent des rencontres franco-américaines : la bise-hug, où l’on se retrouve à moitié enlacé, moitié penché ; le hug-bise, où l’on tape dans l’épaule de quelqu’un qui s’attendait à un mwah ; ou encore le fameux freeze, lorsque les deux protagonistes hésitent tant qu’ils finissent par… ne rien faire du tout.

Au fond, peu importe le geste : l’essentiel, c’est la rencontre. Le reste, c’est du folklore.


By Audrey Veyssiere

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